Conception pour la technologie 5G

Jade Salazaar a invité 150 participants de la conférence Collision à suivre un atelier de réflexion conceptuelle afin de découvrir certaines solutions que pourrait apporter l’évolution de la technologie sans fil 5G.

Annoncée comme étant à la fois la conférence sur la technologie qui connaît la croissance la plus rapide et l’une des plus importantes conférences portant sur les entreprises en démarrage en Amérique du Nord, Collision a récemment rassemblé plus de 25 000 amateurs de technologie ainsi que des investisseurs provenant de 125 pays différents.

Rogers Communications, le commanditaire majeur de l’événement, a énuméré les possibilités intéressantes qu’offre la technologie 5G , annoncé le prochain lancement de son réseau IdO à bande étroite et participé à plusieurs discussions. Rogers a également organisé un atelier de réflexion conceptuelle sur le thème de la ville de l’avenir. Jade Salazaar s’est servie de son expérience comme directrice dans le domaine de la réflexion conceptuelle et de la recherche orientée vers l’expérience utilisateur chez Rogers pour présenter la structure de la réflexion conceptuelle aux participants. Elle les a ensuite invités à suivre une séance conceptuelle pratique et axée sur l’utilisateur, afin de découvrir les problèmes que la technologie 5G serait en mesure de résoudre.

La réflexion conceptuelle est une approche utilisée pour résoudre des problèmes tout en gardant les personnes (les utilisateurs, les clients, les invités ou toute autre personne) au cœur de la conception.

Jade Salazaar, Chef principale, Réflexion conceptuelle et recherche sur l’expérience utilisateur, Rogers Communications

Étape 1 : Comprendre

Répartis en groupes de travail simplifiés, les participants ont choisi un membre agissant à titre de sujet de leur recherche. Comme il s’agit d’un processus axé sur l’utilisateur, la réflexion conceptuelle nécessite que les idées et les solutions proviennent des besoins des personnes que vous étudiez. Par conséquent, chaque groupe de travail a interrogé son « sujet » afin de comprendre les éléments qui peuvent générer du stress, de l’anxiété ou juste de la frustration. Les résultats recueillis étaient variables : les problèmes rencontrés sont liés au temps de déplacement et au stationnement, à la tâche insurmontable de gérer à la fois des enfants et une vie professionnelle mouvementée, ou encore au besoin de trouver des endroits tranquilles pour travailler ou étudier.   

En portant une attention prioritaire à notre sujet, nous nous assurons que les choses que nous concevons répondent à un besoin réel. Si nous plaçons la technologie en priorité, nous prenons le risque de concevoir quelque chose d’intéressant, mais qui finira par échouer sur le marché, car cela ne répond pas aux besoins des gens.

Jade Salazaar

Étape 2 : Définir le concept de « Comment pourrions-nous...? »

Forts de ces éléments, les participants sont passés à l’étape de la définition, en reformulant notamment les préoccupations par une question commençant par « Comment pourrions-nous...? » Ce processus contient deux éléments clés; le premier consiste à ne pas limiter prématurément la portée de ces questions. Comme l’indique Jade Salazaar : « Les choses possibles sont toujours limitées, que ce soit par le temps, le budget, etc. Cela dit, il est important de ne pas les entreprendre trop tôt. Les possibilités se réduisent toujours vers la fin, il est donc important de ne pas disposer d’un nombre réduit de possibilités lorsqu’on entreprend quelque chose. »

Le deuxième élément clé à ce stade est de ne pas tenter de répondre à une question une fois que vous l’avez formulé. « Une question peut mener à plusieurs réponses, mais seulement si nous ne pensons pas que cette dernière a déjà obtenu une réponse. Lorsque nous trouvons une solution, notre esprit a tendance à arrêter de réfléchir à d’autres options visant à résoudre le problème. »

Étape 3 : Proposition des idées

En gardant tout cela à l’esprit, chaque participant a noté individuellement ses solutions possibles aux problèmes en question.  Les participants ont ensuite communiqué leurs idées, en les groupant en thèmes et en modèles. Jade Salazaar a encouragé les groupes très engagés à intégrer les thèmes communs aux idées afin de trouver une solution plus élaborée.

Les dernières étapes : Prototype, test et présentation

La réflexion conceptuelle est un processus itératif. Les équipes ont par conséquent consulté de nouveau leur sujet pour obtenir de la rétroaction concernant leurs résultats initiaux. En dehors du cadre de l’atelier d’une heure, le processus comprend normalement plusieurs séances de rétroaction en présence du sujet, pour s’assurer que les idées sont pertinentes et que les problèmes sont encore reliés au sujet. Une fois que la rétroaction a été obtenue, il était nécessaire d’élaborer un prototype.

Au cours de cette étape, Jade Salazaar a mis les participants au défi de créer un modèle de leurs idées à l’aide de matériel rudimentaire. Plusieurs groupes ont créé « de la technologie à porter », tandis que d’autres groupes ont élaboré des modèles de véhicules de transport autonomes. Bien que ces modèles ne soient pas conçus pour fonctionner, les prototypes créés offrent une représentation visuelle simple, servant à la présentation finale des idées. 

La réflexion conceptuelle ne concerne pas seulement la technologie

Alors qu’elle concluait la séance, Jade Salazaar a rappelé aux participants que la réflexion conceptuelle ne se limitait pas à la réflexion commune pour trouver de nouvelles solutions technologiques. Elle peut être employée comme outil de résolution afin de résoudre toutes les catégories de problèmes : de l’amélioration des processus à la conservation de votre nourriture dans votre réfrigérateur avant qu’elle ne périme. 

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