De petites douceurs sucrées à offrir
À la Chocolateria de Toronto, la fraîcheur est à l’honneur.
Depuis plus de 12 ans, la Chocolateria, située à Toronto, connaît un succès grandissant. C’était en 2021, alors que le propriétaire fondateur Tim English s’apprêtait à prendre sa retraite, qu’Asraa, une cliente fidèle et de longue date, s’est présentée pour acheter cette entreprise locale très appréciée. Asraa, qui cherchait une occasion pour se lancer en affaires, trouvait que celle-ci correspondait bien à ce qu’elle cherchait : l’entreprise se portait bien, elle aimait beaucoup les produits et le moment était propice. Depuis lors, Asraa s’est familiarisée avec tout ce qui a trait au chocolat et a assuré la survie de ce joyau communautaire dans un quartier de l’Ontario. Nous l’avons rencontrée pour savoir quelles sont les raisons qui l’ont poussée à acheter l'entreprise et comment elle envisage sa croissance au Canada et ailleurs.
Rogers Affaires : Parlez-nous un peu de votre entreprise.
Asraa : L’entreprise est en activité depuis 12 ans, mais je l’ai achetée l’année dernière et j’ai 10 employés à l’heure actuelle. Tout ce que nous vendons est fabriqué sur place, du chocolat au caramel en passant par la crème glacée. J’ai découvert la Chocolateria lorsque j’étais dans la région de Roncesvalles pour un festival polonais, il y a environ quatre ans. Après cela, j’ai continué à revenir dans la région pour visiter et acheter des petites gâteries. Quand Tim a voulu prendre sa retraite, j’ai pensé que c’était l’occasion rêvée.
Rogers Affaires : Qu’est-ce qui vous a incité à acheter une petite entreprise ?
Asraa : Je travaillais de 9 à 5 dans le domaine de la technologie financière. Avant de m’installer au Canada, je possédais et dirigeais une petite entreprise à Dubaï. Je souhaitais faire quelque chose de semblable ici et je voulais aussi trouver quelque chose de singulier. Lorsque l’occasion s’est présentée, j’ai décidé de faire le saut. Comme l’entreprise était déjà bien établie et prospère, elle était un peu plus facile à gérer et donc cela me faisait moins peur. Tim a fait un travail formidable en créant tous les produits. Il lui a fallu des années pour les perfectionner et c’est quelque chose que je tenais absolument à préserver ; cela m’a donné la motivation nécessaire.
J’ai passé le premier mois à tout apprendre aux côtés de l’ancien propriétaire. Faire du chocolat est épuisant et très difficile, mais c’est aussi un vrai plaisir. Travailler avec Tim, suivre une formation avec lui, et voir à quel point il était passionné par ce métier a été une véritable source d’inspiration.
Rogers Business : Qu’est-ce qui vous a fait choisir votre emplacement actuel ?
Asraa : C’est un quartier très agréable et il s’agit davantage d’une communauté, ce qui est vraiment bénéfique pour une petite entreprise. La communauté est extraordinaire, et elle nous a beaucoup appuyés. Pendant la COVID-19, l’ancien propriétaire a réussi à rester ouvert parce que les gens venaient acheter des choses à la porte, dans le but de soutenir les entreprises locales, afin que personne ne soit obligé de fermer. C’est une communauté formidable.
Ce n’est pas aussi facile que cela puisse paraître. Je le prends au jour le jour et je suis toujours prête à apprendre, même de mes propres employés. Ma cheffe chocolatière, Priscilla, en sait bien plus que nous tous. Elle est là depuis sept ans et sept Noëls. Je ne pourrais pas y arriver sans elle.
Je suis toujours ouverte aux suggestions ; je sollicite la participation de mes employés pour trouver des idées et je leur soumets des propositions. Comme il s’agissait d’une entreprise déjà opérationnelle, on a l’impression que tout est facile, mais ce n’est pas le cas. On est toujours en train d’apprendre.
Rogers Affaires : Comment faites-vous connaître votre entreprise ?
Asraa : Cela se fait beaucoup de bouche à oreille. Les gens parlent de notre entreprise entre eux. Beaucoup de gens du quartier le disent à leurs amis en dehors du quartier. Des gens de l’extérieur de la ville, même des États-Unis, me disent : « On a entendu parler de vous » et ils viennent acheter nos produits. J’essaie également de me servir des réseaux sociaux. Les commentaires sur Google sont excellents ; les Torontois recherchent le mot « chocolat » et nous apparaissons en tête de liste.
Rogers Affaires : Quel produit est votre meilleur vendeur ? Parlez-nous un peu de ce produit.
Asraa : Notre meilleur vendeur est notre caramel éponge – enrobé de chocolat, bien sûr. Nous fabriquons le caramel éponge sur place, puis nous le faisons tremper dans notre propre chocolat. Il est frais et croquant, et c’est notre meilleur vendeur, il ne reste jamais sur les étagères – jamais. Quelle que soit la quantité que nous produisons, il finit toujours en rupture de stock. Nous ne faisons pas de production de masse, donc tout est toujours fraîchement confectionné. Les gens viennent juste pour notre caramel, et lorsqu’il n’est pas sur les étagères, ils sont contrariés. Il arrive souvent que je sois obligée de l’emballer directement sur le plateau parce que les gens attendent pour l’acheter.
Rogers Affaires : Quel est le plus grand défi que vous ayez eu à relever en tant que petite entreprise ?
Asraa : Le plus grand défi reste de trouver du personnel qualifié. Nous le relevons en sachant exactement ce que nous recherchons, ce que nous attendons des employés et en comprenant ce dont nous avons besoin. Cela nous permet de savoir qui embaucher et à quels postes les affecter. La situation ne cesse de s’améliorer.
Rogers Affaires : Quelle est votre vision d’avenir pour l’entreprise ?
Asraa : J’aimerais la faire croître à l’échelle internationale. J’aimerais avoir quelques boutiques à Toronto, puis, avec un peu de chance, à Montréal et peut-être à Vancouver. Après cela, j’aimerais bien pouvoir me rendre à Dubaï, qui est mon chez-moi. J’ai vraiment envie d’étendre mes activités à l’international.
Rogers Affaires : Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui cherche à se lancer en affaires ?
Asraa : Allez-y. Ne réfléchissez pas trop. C’est effrayant, mais si vous ne le faites pas, vous ne le ferez jamais. Si vous pensez avoir une bonne idée, foncez. Beaucoup de gens attendent et se disent : « Ce n’est pas le bon moment. Ça me fait trop peur. Pas maintenant ». Vous pouvez commencer par un projet aussi petit que vous le souhaitez et le faire évoluer, mais il faut bien commencer quelque part.
Où pouvons-nous trouver votre entreprise en ligne ? (Veuillez indiquer les noms des réseaux sociaux, les sites Web, etc.)
Site Web : www.thechocolateria.ca/
Instagram : @ thechocolateria
Facebook : The Chocolateria