L’histoire derrière la conteuse d’histoires
Lorsque la créatrice de contenu Julia Suppa ne développe pas sa propre marque, Suppa Media, elle aide les petites entreprises de sa collectivité à améliorer leur stratégie marketing en mettant en valeur leur meilleur atout : elles-mêmes.
Au printemps 2018, une idée audacieuse a commencé à germer dans l’esprit de Julia Suppa. Cette femme de 36 ans, mère de deux petites filles, avait perdu l’emploi qu’elle adorait, se retrouvant ainsi dans une situation peu enviable. Alors qu’elle se demandait si elle allait chercher un poste semblable, elle a commencé à caresser une idée : et si elle travaillait à son compte? Elle a donc commencé à collaborer avec des entreprises locales pour produire des vidéos et du contenu pour les médias sociaux, et les aider à développer leur marque. Aujourd’hui, la créatrice de contenu dirige une agence florissante, jouit d’un public fidèle sur les réseaux sociaux et tire parti d’une formule gagnante : laisser sa personnalité briller. L’entrepreneuse primée s’est entretenue avec nous pour nous parler de ce qu’elle a appris à l’approche du cinquième anniversaire de Suppa Media.
Rogers Affaires : Comment votre entreprise, Suppa Media, a-t-elle été créée?
Julia : J’avais une carrière que j’aimais dans le domaine de la télévision, mais je me suis retrouvée dans une situation difficile lorsque notre station a fermé. J’avais alors 36 ans. J’avais deux enfants de moins de six ans et je devais réfléchir à ce que je voulais faire pour le prochain chapitre de ma vie professionnelle. J’aimais travailler dans la communauté. J’aimais rencontrer des gens. J’aimais raconter les histoires des gens. Et j’avais un blogue et une présence sur les réseaux sociaux que j’avais développés pendant des années. L’étape suivante consistait à créer ma propre agence pour aider les entreprises locales à présenter réellement leur marque et à mettre en valeur leurs histoires. Cinq mois plus tard, j’ai constitué la société Suppa Media.
Rogers Affaires : Comment était-ce de lancer votre entreprise à partir de rien?
Julia : C’était à la fois emballant et angoissant. J’avais la liberté de faire mes propres choix et de prendre mes propres décisions. J’ai utilisé ce temps pour faire des recherches, lire et apprendre. Un jour, je suis entrée dans un magasin d’appareils photo et je m’en suis acheté un. Cela a rendu la décision concrète. Je me suis exercée sans relâche, et j’ai lentement commencé à monter mes propres vidéos. Au cours de ma première année d’activité, j’ai gagné très peu d’argent. J’aurais pu facilement vouloir jeter l’éponge. Mais j’ai continué. Je n’ai pas abandonné.
Et puis, deux ans après le lancement de mon entreprise, presque jour pour jour, le confinement a été imposé. Mais encore une fois, j’ai continué.
Rogers Affaires : Dans un billet de blogue, vous parlez de la peur de l’échec. Comment avez-vous surmonté cette peur?
Julia : Je ne sais pas si c’est réellement possible de surmonter cela! Je n’ai pas de formation en affaires et je ne connaissais rien en création d’entreprise. La peur de l’échec ou de l’inconnu était bien réelle. J’ai commencé à travailler petit à petit et j’ai commencé à recevoir d’excellents commentaires de ma clientèle. C’est facile de douter de soi, mais on doit croire en nos talents et en nos aptitudes. On doit se rappeler qu’il y a une raison pour laquelle les gens veulent travailler avec nous.
Rogers Affaires : Pouvez-vous décrire la création de contenu? Comment expliquez-vous votre travail à vos proches?
Julia : Mes activités sont axées sur les histoires et les gens. J’aime dire que je pense en histoires. Suppa Media aide les personnes et les entreprises à raconter leur histoire de diverses manières, par la photographie, la vidéo, les médias sociaux, la production d’événements et la rédaction plus traditionnelle.
Rogers Affaires : Pourquoi une entreprise voudrait-elle raconter des histoires?
Julia : Les histoires unissent les gens. Elles permettent aux gens de nouer des liens grâce à des idées communes, quels que soient le secteur ou le type d’entreprise. Nous avons tous et toutes plein d’histoires, et raconter ces histoires nous rend mémorables. Les entreprises doivent trouver des moyens de se démarquer les unes des autres. Et bien souvent, la raison pour laquelle on soutient une entreprise n’est pas nécessairement l’entreprise elle-même, mais les personnes qui y travaillent.
Rogers Affaires : Les entreprises peuvent facilement se concentrer à outrance sur le nombre de personnes qui s’abonnent à leurs réseaux sociaux. Pourquoi pensez-vous que ce n’est pas vraiment important?
Julia : Bâtir une solide communauté en ligne, c’est important. Mais c’est tout aussi important de traiter chaque abonné comme une vraie personne et un client potentiel. Au lieu de chercher à avoir plus d’adeptes, prenez le temps de cultiver ceux et celles que vous avez et de susciter leur engagement. Je demande à mes clients et clientes : « Si 100 personnes se trouvaient dans une pièce pour entendre parler de votre entreprise, refuseriez-vous de parler parce qu’il y a seulement 100 personnes? Je pense que vous parleriez à chacune d’entre elles! » Ces 100 personnes ont de la valeur, car elles pourraient devenir vos personnes.
À mon avis, un petit groupe d’adeptes fidèles qui interagissent beaucoup a plus de valeur qu’un plus grand nombre d’adeptes qui n’interagissent pas.
Rogers Affaires : Lorsque vous réalisez des audits des médias sociaux, quelle erreur ou quel faux les entreprises commettent-elles le plus souvent en ligne, selon vous?
Julia : Les entreprises ont tendance à trop mettre l’accent sur la vente. En général, les gens n’aiment pas qu’on leur vende quelque chose tous les jours. Il existe différentes façons de mettre en valeur ce que vend votre entreprise, sans pour autant publier uniquement du contenu de vente. Je dirais que c’est tout le contraire qui fonctionne. Informez votre public. Présentez à votre public les personnes qui font rouler l’entreprise. C’est cela qui va permettre de mettre en valeur l’entreprise.
Rogers Affaires : Quelle est la chose que vous auriez aimé savoir lorsque vous avez commencé cette aventure?
Julia : Donnez-vous la permission d’essayer quelque chose de nouveau et de croire en vous. Chacun d’entre nous a des compétences et des talents, mais parfois ils sont cachés ou juste sous la surface. Continuez à chercher en profondeur et trouvez-les. Continuez à essayer. Foncez. Ne pensez pas trop, car plus vous pensez, plus vous risquez de vous remettre en question! Si ça ne marche pas, ce n’est pas grave. Lorsque j’ai créé mon entreprise, dans mon esprit, je me suis dit : « Je me donne un an et si ça ne marche pas, j’essaierai quelque chose de nouveau. » Je pense qu’il faut se donner la permission de le faire. On a toute notre vie pour travailler, et on doit aimer ce qu’on fait.
Où pouvons-nous vous trouver en ligne?
Site web : https://suppamedia.com
Instagram : https://www.instagram.com/suppamedia/ ou www.instagram.com/simplysuppa
Twitter : https://twitter.com/juliasuppa
YouTube : https://www.youtube.com/channel/UCCziRZvXhAfSYmG7spYRekg