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Transformer les chefs en leaders

Avec des clients comme Air Canada et Xerox, l’Envision Group aide les gens professionnels à devenir des chefs d’entreprise convoités de tout le monde. 

Envision Group

Que ce soit pour travailler avec le personnel de Malaysian Airlines après la disparition du vol 370 ou pour discuter d’une plainte concernant l’hygiène personnelle, Pat Lipovski, chef de la direction chez Envision, a su aider des gens professionnels à traverser les scénarios les plus complexes liés au milieu de travail. Après avoir travaillé dans le secteur des ventes et après avoir été confronté à de bons – et à de moins bons – chefs, Pat s’est lancé dans l’aventure Envision Group en fondant cette entreprise il y a plus de 20 ans à Calgary. Aujourd’hui, son équipe est composée de 18 personnes, chacune possédant une expérience professionnelle considérable. En fait, au lieu de prendre leur retraite, la plupart d’entre elles ont fait d’Envision leur deuxième carrière, et toutes ces personnes se donnent corps et âme pour transmettre leurs apprentissages à la nouvelle génération.  

Rogers Affaires : Qu’est-ce qui vous a motivé à lancer Envision Group? 

Pat : J’occupais un poste de leadership dans le domaine des ventes au sein d’une grande entreprise. J’ai alors constaté que la qualité des leaders, tant chez nous que chez les entreprises clientes avec lesquelles je travaillais, variait énormément. Je me suis donc posé la question : Que peut-on faire dans le cas de gens professionnels qui sont de bonnes personnes, mais qui doivent devenir de meilleurs leaders? J’ai décidé de me lancer à la recherche d’une réponse, et je n’ai jamais regretté cette décision. 

Rogers Affaires : Comment décririez-vous ce que vous faites? 

Pat : La mission d’Envision Group est tout bonnement d’aider les gens, les leaders et les équipes à planifier et à accomplir beaucoup plus de choses que ce que ces personnes croyaient possible. Je compare cela au potentiel qu’ont les jeunes de devenir des as du volant. Nous les envoyons tout de même à l’école de conduite pour qu’on leur enseigne les bases de ce que nous devrions tous savoir. C’est en gros ce que nous représentons lorsque des gens frappent à notre porte : nous sommes les bases.  

Rogers Affaires : Qu’est-ce qui distingue les personnes qui deviennent de bonnes formatrices pour cadres? 

Pat : Une personne devient une bonne conseillère, mentore ou formatrice après avoir bénéficié de ce même encadrement. J’ai eu une coach pendant 25 ans. Elle m’a mis au défi d’élargir ma vision bien au-delà de ce que j’aurais pu voir sans aide. 

Rogers Affaires : Pourquoi y a-t-il souvent un décalage entre les chefs et les membres de l’équipe?  

Pat : Aimez-vous qu’on vous dise quoi faire à longueur de journée? Bien sûr que non! On dit que les corps enseignants ne transmettent des apprentissages que 20 % du temps, et que ces gens tirent des apprentissages de leurs élèves l’autre 80 % du temps. Pourquoi? Parce que de trouver ses propres réponses requiert beaucoup plus de travail. À l’école, on enseigne des leçons, mais ensuite, il faut travailler en équipe, rédiger des dissertations, passer des examens et étudier. Dans le milieu de travail, il y a des leaders qui oublient ce concept et qui ne font que dicter quoi faire. Mais ce n’est pas ce qu’on appelle du leadership; c’est plutôt une dictature.  

Rogers Affaires : Dans ce cas, comment les gens peuvent-ils améliorer leurs compétences en leadership? 

Pat : Ces personnes doivent devenir des leaders qui « demandent ». Autrefois, lorsqu’une personne entrait sur le marché du travail, quelqu’un lui disait quoi faire, puis lui donnait l’ordre de le faire. Cette façon de faire est désormais révolue. Il faut plutôt faire en sorte que dans le milieu de travail, les gens tirent des enseignements les uns des autres. Ils peuvent ainsi se perfectionner plus rapidement, renforcer leur confiance et atteindre leur plein potentiel. 

Rogers Affaires : Quelle a été votre expérience de formation la plus mémorable? 

Pat : Pardonnez-moi si je deviens même un peu émotif en vous parlant de cette expérience, mais c’en était toute une. Une entreprise spécialisée en technologies m’a appelé au sujet d’une personne faisant partie de son équipe. En toute honnêteté, c’était cet homme qui avait mené l’entreprise au succès. Il a travaillé si fort qu’il a oublié de prendre soin de lui-même. Il est devenu obèse, faisait du diabète et a perdu le sens de l’odorat. C’était un homme d’une bonté et d’une gentillesse sans bornes, mais il avait une odeur corporelle épouvantable dont il n’était pas conscient. Personne n’avait le cœur de le lui dire, alors on m’a carrément fait venir en avion pour gérer la situation.  

J’ai perdu le sommeil pendant trois ou quatre nuits à l’idée de me lancer et de discuter avec lui. Je lui ai dit que ma rétroaction vient du fait que tout le monde veut qu’il reste au sein de l’entreprise, parce que c’est quelqu’un d’extrêmement important, mais que cet aspect de sa personne est en soi une entrave. Il a beaucoup pleuré et a dit qu’il n’était aucunement conscient de la situation. Nous avons longuement discuté, et aujourd’hui, 12 ans plus tard, il participe à des marathons et est plus en forme que jamais. Avant cela, il était probablement en route vers une crise cardiaque. Il demeure un employé modèle au sein de l’entreprise et son histoire est source d’inspiration. C’est de ce moment dont je suis le plus fier.  

Rogers Affaires : Quel est l’aspect de votre travail que vous préférez? 

Pat : Avez-vous déjà reçu des fleurs? Comment vous sentiez-vous après? D’un certain côté, c’est ce que je fais. Très franchement, je n’ai pas l’impression de travailler. Chez Envision, tout le monde partage cette même philosophie. Chaque jour, j’apprends quelque chose de nouveau.  

Rogers Affaires : Où pouvons-nous vous trouver en ligne?