Un délicieux mélange de vrais ingrédients et de passion authentique
La pâtisserie Sugar Daddies Bakery de Cambridge et la recette du succès
Adopter un régime spécial comme le régime cétogène exige souvent d’abandonner ses aliments préférés. Pour Greg, il fallait donc dire adieu aux visites à la pâtisserie en quête de « fruits défendus ». Voilà pourquoi David, son mari, a décidé d’adapter les recettes de ses gâteries préférées pour les rendre sans sucre et sans gluten. Bientôt, leurs parents et amis réclamaient ces recettes, et David s’est mis à confectionner des gâteries pour eux aussi. Et à mesure que la popularité des desserts du couple grandissait, l’ambition de ce dernier croissait elle aussi. C’est ainsi que la pâtisserie Sugar Daddies Bakery a vu le jour. En seulement quelques années, ce qui a commencé par une table installée dans un marché d’artisanat a grandi pour compter deux pâtisseries avec pignon sur rue et douze partenaires de détail. À titre de copropriétaire, Greg s’est assis avec nous pour discuter de la façon dont David et lui ont transformé un petit bec sucré en une grande occasion d’affaires.
Rogers Affaires : Parlez-nous un peu de la pâtisserie Sugar Daddies et de ce qui la rend unique.
Greg : Chez Sugar Daddies, nous prenons des gâteries populaires et les adaptons en version cétogène, c’est-à-dire que nous les préparons sans gluten et sans sucre. Cela se traduit par une liste d’ingrédients très sains comme on en retrouve rarement dans les produits cétogènes. Ce sont ces ingrédients sains qui nous distinguent. L’autre chose qui nous rend uniques, c’est notre relation avec nos clients. C’est grâce à eux que nous avons réussi. Ce qui nous garde en affaires, c’est la clientèle qui est heureuse de pouvoir venir chez nous pour se procurer des gâteries malgré des restrictions alimentaires, malgré un diagnostic de diabète ou de maladie cœliaque ou pour maintenir une perte de poids.
Rogers Affaires : D’où vous est venue l’idée derrière votre petite entreprise?
Greg : Quand David s’est lancé dans la confection de desserts sans gluten et sans sucre, nous sommes rapidement devenus très occupés à en préparer pour nos amis. C’est ce qui nous a mis la puce à l’oreille : nous avions peut-être trouvé un créneau. Nous avons donc fait créer un logo, puis nous avons loué une table dans une foire artisanale pour 65 $. Nous nous étions installés avec 300 gâteaux au fromage à vendre quand l’organisatrice nous a dit d’aller voir ce qui se passait à l’extérieur. Il y avait une file qui faisait le tour de l’édifice, et elle nous a dit que c’était la première fois que ça arrivait; ces gens faisaient la queue pour nos gâteries! Nous avons tout vendu en l’espace de deux heures. En jumelant la créativité de David à mon sens des affaires, nous avons transformé cette réussite en un passe-temps beaucoup plus important.
Au début, nous vendions nos produits en ligne et donnions rendez-vous à nos acheteurs dans différents stationnements de Cambridge, Kitchener et Waterloo pour leur remettre leurs gâteries. Nous avons commencé par louer une cuisine à l’heure, puis à la journée. Après un certain temps, il était plus logique de nous doter de notre propre espace et d’ouvrir une pâtisserie avec pignon sur rue.
Rogers Affaires : À quoi ressemble votre entreprise aujourd’hui?
Greg : Juste avant que la COVID frappe, nous avions signé un bail pour notre nouvel emplacement, et c’est là que nous sommes aujourd’hui. Nous avons étendu nos ateliers de confection et ajouté plus de congélateurs. C’est à cet endroit que l’entreprise Sugar Daddies Bakery a pris la taille qu’elle a aujourd’hui. Nous sommes fournisseurs pour FarmBoy, pour les marchés Sobeys partout au Canada ainsi que pour différents détaillants indépendants, et nous offrons toujours notre service de livraison. Rogers nous a fourni les solutions technologiques qu’il nous fallait. Pendant notre expansion fulgurante, nous avions besoin de certaines choses pour bien satisfaire nos clients grossistes, notamment un contrôle de la température pendant la livraison. La solution pour parcs automobiles Fleet Complete de Rogers nous permet non seulement de savoir où se trouvent nos véhicules, mais aussi d’assurer le contrôle de la température à l’arrière des camions et de surveiller les diagnostics pour chacun d’eux. Elle nous a offert l’automatisation nécessaire à notre croissance rapide.
Rogers Affaires : Comment avez-vous choisi vos emplacements actuels?
Greg : J’ai grandi à Cambridge, et David et moi nous sommes dits que si nous étions pour habiter à Cambridge, nous devrions également y lancer une entreprise. Le centre-ville avait traversé une période difficile, mais il commençait à revivre. Nous trouvions important d’avoir un commerce qui appuierait la communauté et ferait partie de la relance. Nous organisons également beaucoup d’activités au profit de différentes œuvres caritatives pour la santé mentale.
Notre vision, c’est d’être une destination pour les gens; plus qu’une simple pâtisserie, un endroit où les clients peuvent venir souper et se procurer des produits sans sucre et sans gluten, cocktails, repas, desserts, tout! En ce moment, nous tenons des soirées « Vibe Lounge » les jeudis et vendredis. Nous faisons jouer de la musique, tamisons les lumières et servons des burgers, des tacos, de la pizza et des cocktails – tous sans gluten, sans sucre et compatibles avec un régime cétogène. Nous connaissons exactement quels sont les ingrédients qui composent tout ce qu’on sert dans le restaurant, et leur provenance. En octobre, nous ajouterons un DJ à la formule, et nous resterons ouverts jusqu’à 1 h du matin pour que les gens puissent venir danser.
Rogers Affaires : Quelle est la plus importante leçon que vous avez apprise à titre de propriétaire d’une petite entreprise?
Greg : Quand on a une idée en tête, il faut se lancer. Vous entendrez les commentaires de plein de gens qui ne partagent pas votre point de vue ou votre entrain, et c’est très facile de renoncer à nos ambitions quand quelqu’un nous raconte une histoire qui fait peur. Si vous attendez que toutes les conditions soient parfaites, vous ne vous rendrez jamais où vous le souhaitez.
Rogers Affaires : Où avez-vous trouvé votre plus grande source de soutien quand vous avez lancé votre entreprise?
Auprès de nos parents. David a grandi aux Philippines; il cuisine à merveille et il a toujours rêvé d’ouvrir son propre restaurant, mais il n’avait aucune occasion favorable pour le faire là-bas. La pâtisserie lui a donné la chance de concrétiser sa vision, et sa famille l’a fortement appuyé. Mes parents nous ont aussi aidés, mais d’une façon différente. Alors que nous intégrions de nouveaux marchés, ils se sont occupés des livraisons, faisant l’aller-retour jusqu’à Ottawa chaque semaine. Ce n’est pas tout le monde qui en ferait autant.
Rogers Affaires : Quel a été le plus grand obstacle que vous avez rencontré comme propriétaire d’une petite entreprise?
Greg : L’accès aux fonds nécessaires s’est avéré difficile. David et moi étions en mesure de fournir une grande partie des fonds nous-mêmes, mais quand l’heure est venue d’ouvrir un nouvel atelier de production, il nous fallait du financement, nous ne pouvions plus y arriver seuls. Le défi a été de nous entretenir avec la banque au sujet d’une entreprise toute jeune et de bien présenter le côté financier de notre commerce.
Rogers Affaires : Qu’est-ce que vous trouvez le plus gratifiant en tant que propriétaire d’une petite entreprise?
Greg : Le plus gratifiant, c’est quand des clients pleurent au comptoir en racontant leur histoire, ayant réalisé que je suis un des propriétaires. Ils m’ont peut-être déjà vu sur nos réseaux sociaux ou sur Facebook Live, mais là, ils me voient en chair et en os et m’expliquent comment nous les avons aidés à vivre avec leur diabète ou à cesser d’avoir à prendre certains médicaments. C’est exactement pour ces gens que nous travaillons, et c’est valorisant d’entendre leurs témoignages.
Rogers Affaires: Quelles sont les autres stratégies qui ont contribué à votre succès?
Greg : C’est important d’entretenir de bonnes relations avec les employés, de leur montrer qu’on les apprécie et de leur donner une idée des raisons derrière chacune des décisions prises. Ces dernières ont une incidence sur eux, et ils peuvent parfois ne pas comprendre ce qui les a motivées. Nous essayons d’expliquer le pourquoi derrière nos choix. Ceci aide nos employés à respecter nos décisions et à se sentir concernés par l’évolution de l’entreprise. Une de nos employées avait été embauchée comme plongeuse et faisait un excellent travail. Elle nous demandait régulièrement si elle pouvait être mutée au comptoir, et aujourd’hui, elle est la représentante du service à la clientèle à temps plein pour notre magasin de Cambridge. C’est exactement pour ce genre de chose qu’il faut rester à l’écoute de ses employés.
Rogers Affaires : Quel conseil donneriez-vous à quelqu’un qui souhaite lancer son entreprise?
Greg : Documentez votre vision. Nul besoin que ce soit un document de 30 pages – illustrez simplement où vous en êtes, et ce que vous souhaitez accomplir. La première esquisse que j’ai faite, je l’ai tracée à l’arrière d’une enveloppe, et je m’y reporte encore aujourd’hui. Il faut prendre le temps d’apprécier chaque étape du cheminement, et se remémorer pourquoi on s’est lancé dans cette aventure aide à entretenir l’énergie nécessaire pour la suite.
Où peut-on trouver votre entreprise en ligne?
Facebook : Sugar Daddies Bakery
Instagram : @sugardaddies_ketobakery
Website : SugarDaddiesBakery.ca